dimanche 21 décembre 2014

GreenGrossesse - Les soins - Episode 1 : L'hydratation du corps

J'opte déjà depuis deux années environ pour des produits de beauté qui tendent vers le naturel et, si possible, pour le bio. C'est donc logiquement que j'ai continué, voir renforcé, cette tendance pour la simplicité cosmétique. Mes raisons sont multiples: marre des multinationales qui nous prennent pour des billes, marre du greenwashing, marre de ne pas maitriser ce que je mets sur ma peau, marre de cette pollution, somme toute, très inutile. Pollution pour ma santé, pour mon environnement, pollution mentale, il était temps de me réapproprier ma salle de bain. Aujourd'hui, je peux dire que 80 à 90% de mes produits sont naturels et/ou bio. Ceci dit, il est facile d'affirmer cela lorsque l'on a viré plus de la moitié de ses produits conventionnels. En effet, j'ai compris assez rapidement que je n'avais pas besoin de 10 produits différents qui ne fonctionnent pas mais d'un de qualité qui a de multiples fonctions, comme l'argile par exemple.

Pour m'aiguillonner, heureusement, je bénéficie de plusieurs sources de renseignements. L'une de mes meilleures amies en premier qui m'a fait découvrir cet univers insoupçonné en m'offrant des produits et en me conseillant blogs et chaines YT sur la question (merci jéjéééé). Parmi ceux-là, je ne peux recommander que très chaudement Friendly Beauty et Audrey Redac, des références à la fois précises, esthétiques et agréables en la matière. Au niveau des livres, j'ai beaucoup appris auprès des articles et livres de Julien Kalbeck dont l'enseignement va droit au but mais aussi de Rita Steins et son incontournable "La vérité sur les cosmétiques".

Pendant une grossesse, il faut savoir que tout n'est pas bon, voir carrément interdit, à l'utilisation. Je pense notamment aux huiles essentielles dont je me suis interdit totalement l'usage. L'HE de lavande est la seule qui peut être utilisée en très faible quantité mais j'ai préféré de ne pas prendre de risques car mes connaissances en la matière ne sont pas assez poussées. Ni diluée, ni inhalée, ni appliquée, j'ai oublié l'existence des HE.

Ces 9 mois auront un mot d'ordre par excellence: l'hydratation. Au tout début de grossesse, j'ai senti que ma peau s'asséchait méchamment jusqu'à me gratter à sang. J'avais investi dans l'huile de grossesse Weleda qui a le mérite d'être efficace et de sentir très bon mais qui n'est pas bio. Seulement, en regardant la composition, il s'agissait principalement d'huile végétale d'amande douce, HV que je pouvais trouver à moindre prix, en grand format et... bio sur le site Aroma-zone. A vrai dire,  le prix au litre était 4 à 5 fois moins élevé. J'ai conservé toutefois le flacon en verre de Weleda que je remplissais avec l'HV d'AZ. Jusqu'à 7 mois, j'en appliquais généreusement sur mon torse, mon ventre, mon dos et mes cuisses. Le massage est excellent pour la circulation et l'HV d'amande douce est très agréable d'utilisation et parfaite pour l'hydratation et donc prévenir des vergetures. Je ne vous cache pas que cela ne va pas empêcher l'apparition de vergetures mais j'ai pu constater que cela a beaucoup réduit leur apparition. Ayant une peau assez ... m****** en la matière, j'ai beaucoup apprécié limiter les dégâts! Pour le reste du corps, quand cela est encore physiquement facile, je me suis hydratée avec la crème pour le corps de Jonzac parfaite pour l'été puis celle de Coslys qui sent bon l'abricot pour les jours plus froids.

Et n'oubliez surtout pas de beaucoup boire de l'eau pendant ces 9 mois!


mardi 16 décembre 2014

Journal de mon accouchement - Episode 2: le déclenchement du travail

Je ne réussis pas à fermer l'oeil. Mon mari a la chance de trouver le sommeil malgré ce lit d'appoint plus qu'incofortable. Je regarde et touche mon énorme ventre encore une fois. Bientôt, mon chéri, tu seras là. A cette pensée, je sens mon coeur battre plus fort et plus vite. Il est 1h du mat, je réussis à somnoler, me laisser emporter.

2h déjà, une sage-femme vient nous réveiller. Je bondis du lit, l'homme se frotte doucement les yeux. Je suis plus que prête: j'ai même changé de tenue. J'ai opté pour une robe en coton noir, large et longue jusqu'aux genoux. Cela me permet de rester coquette tout en étant confortable, à la fois pour moi et pour les examens médicaux. Je porte des tongs aussi, pratique et hygiénique. Pour ce grand moment, je me suis octroyée une bonne douche. Je pense que tout est prêt et je me lance, main dans la main avec mon homme, vers cette même salle de travail. On va le mettre au monde, notre fils!

Nous sommes seuls dans cette salle. On attend la sage-femme. Je suis nerveuse, je tourne en rond. Elle arrive, m'installe sur la table d'examen, me met sous monitoring. Encore un peu de tension Madame, 14. Puis, examen du col et introduction d'un comprimé de prostaglandine, cette hormone censée assouplir et raccourcir le col. Cela a aussi pour effet de commencer de petites contractions. Vers 3h du matin, je suis renvoyée dans ma chambre avec l'ordre impossible de "dormir un peu malgré la gêne des premières contractions". Merci mais je préfère observer ce corps qui semble réagir à ce changement hormonal. Je ressens enfin cet utérus si grand. Je n'ai pas mal. Je me sens juste un peu étrangère à ce processus qui reste, malgré tout, bien artificiel. Je savoure ces instants où je sens mon bébé encore bouger en moi.

8h du matin, je suis rappelée à l'ordre. On sent l'effervescence du matin. Les équipes changent. L'étudiante sage-femme de la nuit est partie. Dommage, elle était bien rigolote en tout cas. Retour en salle de travail. Nouvelle sage-femme, encore. Examen du col, à nouveau. Aucun changement. Rien. Nenni. Nada. On va peut-être encore vous remettre de la prostaglandine et attendre 6h mais on va demander l'avis du médecin avant. Mon cher gynéco apparait alors, dans une autre tenue, une blouse blanche cette fois-ci. Le pauvre a l'air crevé de sa nuit. C'est qu'il y a eu beaucoup d'accouchements ce soir. Et moi je reste sur le carreau. Bref, il m'examine, trouve qu'il y a là de l'amélioration et décide de lancer les opérations sérieuses: la perfusion d'ocytocine - l'hormone qui contractera mon utérus de plus en plus fortement et de plus en plus régulièrement pour pousser le bébé vers mon col et donc, vers la sortie. Je dois malheureusement revêtir la blouse de l'hôpital. Je suis à présent nue, dans cette tenue verte et blanche, attachée à ma perfusion et mon monitoring. Je suis seule face à moi-même, mes angoisses et mes contractions. Plus que jamais, j'ai besoin de toute mon énergie et celle de mon homme. Les premières contractions sérieuses arrivent.

Journal de mon accouchement - Episode 1: l'arrivée à la maternité

lundi 15 décembre 2014

Journal de mon accouchement - Episode 1: l'arrivée à la maternité

Depuis 40 semaines, j'attends un petit garçon. Je fais partie de ces femmes insupportables qui adorent être enceinte. N'ayant eu aucun symptôme désagréable pendant 8 mois, il est plus facile de dire à qui veut l'entendre que la grossesse est un moment merveilleux. Mais le dernier mois fut lourd, dans tous les sens du terme. Je suis à 40 semaines, au jour du terme et toujours aucun signe annonciateur de l'accouchement. Je me suis préparée chez la kiné, j'ai lu un tas de livres, de blogs, d'expériences. L'accouchement, ce moment tant redouté et tant espéré semble être unique pour chaque mère. D'ailleurs, chaque femme, mère ou pas, partage son expérience et ses craintes avec moi. Pourtant, moi, tout ce dont j'ai envie, c'est de me replier dans mon cocon, de me concentrer et de me préparer à rencontrer ce petit être avec qui j'ai cohabité toutes ces semaines.

40 semaines et 3 jours. Toujours rien. Mais un mal de dos terrifiant me scie en deux ce dernier mois. Mon ventre va exploser, j'ai du mal à me déplacer. Mes gestes sont devenus lents, mon souffle réduit au minimum. Je suis vite exaspérée et... j'ai peur. Pourquoi tu n'arrives pas petit homme? Tout est prêt pour toi! Je guette le moindre changement dans mon corps, rien. Avec mon gynécologue, nous avons discuté de cette éventualité: et s'il n'arrivait pas? Mon intuition profonde me soufflait que nous allions aller au déclenchement programmé. Ce fameux instinct qui sait, avant la logique, avant la science, avant les arguments rationnels. Mais qu'on n'écoute jamais.

40 semaines et 6 jours. Je rentre en clinique. C'est un mardi soir. Je me rends à la maternité comme je rentre à l'abattoir. Je sais que je vais traverser une épreuve physique et mentale. J'ai peur, tellement peur. J'ai beaucoup pleuré ces dernières semaines. Plus qu'une peur, une terreur. Il faut dire que j'arrive avec un lourd bagage: à 12 ans, j'ai vu mon petit frère mourir quelques minutes après être sorti du ventre de ma mère, agonisante et inconsciente sur la table d'opération. L'étage maternité de l'hosto n'est pas synonyme de vie pour moi mais de mort. Et je suis en train de m'y rendre. Je déploie des efforts colossaux pour accepter mon histoire tout en faisant la part des choses. Mon petit bonhomme est en parfaite santé; je suis en parfaite santé; l'équipe médicale est au top. Je suis dans la voiture, à côté de mon mari et tout défile dans ma tête. Le chemin vers l'hôpital me parait incroyablement long. Nous avons pensé à tout: vivons le moment à présent.

A peine arrivée, vers 20h, je suis installée en salle de travail. Ce n'était pas celle que j'avais vue et souhaitée lorsque nous avions visités la maternité deux mois auparavant. La sage-femme avait bien noté dans mon dossier que, si cela était possible, je voulais aller dans la salle dite "nature". Une salle de travail magnifique, lumière tamisée, baignoire à bulles, baignoire d'accouchement, matériel de kiné. Tout pour une naissance paisible? En tout cas, ce qui allait devenir alors ma salle de travail pendant 17h, ne ressemblait en rien à ce que j'avais imaginé. Petite, froide, au papier peint défraichi, des vieux rideaux cachent du matériel médical froid et peu avenant. Il y a une baignoire aussi mais basique. L'éclairage au néon n'est pas du plus bel effet. Je m'installe sur la table et je suis littéralement encablée. J'ai à peine le temps de me changer. Monitoring sur le ventre, tension au bras, installation du cathéter. 16 de tension, c'est trop Madame. Et votre bébé fait de la tachycardie parce que vous en faites. Oui, je sais mais j'ai ce mort en tête vous voyez, j'ai pensé doucement, mais je n'ai rien dit, la gorge nouée. Mon gynéco entre dans la salle en tenue d'opération. Il est de garde ce soir. Je suis tellement soulagée: il va m'accompagner jusqu'à la naissance. Il connait bien ce passé douloureux, il sait pourquoi je suis si tendue. Il m'aide à me relaxer tout comme mon mari qui ne me quitte pas.

Vers 23h, nous sommes conduits à notre chambre. Une chambre petite mais moderne qui rappelle plus une chambre d'hôtel qu'un hôpital. Je me suis calmée et concentrée. Je me sens prête. Je me surprends à avoir même hâte d'y être. D'ici quelques heures, je pourrais voir mon fils, l'entendre et le toucher. Bon, j'ai aussi peur que de sauter dans le vide sans parachute mais j'ai ce bonheur aux tripes qui grandit. A 2h du matin, on viendra me chercher pour commencer l'induction.